Asobi
(Commande des Ballets C de la B)
Asobi en japonais désigne littéralement les activités superflues et plaisantes dans la vie des adultes. Les jeux de risque, le combat, la compétition, le théâtre, la danse, les relations sexuelles…, toutes des activités visant l’euphorie, l’abandon, l’ivresse. Au Japon, ces jeux sont le privilège des hommes. Jusqu’à aujourd’hui, les femmes ne sont pas permises de se perdre dans ces occupations si inutiles.
Asobi veut découvrir qu’un besoin de voyeurisme est à la base de la plupart de ces jeux d’adultes, qu’on parle de pornographie, de fétichisme ou même de la position confortable du spectateur au théâtre. Plus qu’une réflexion féministe sur le voyeurisme, Asobi tente d’aller au-delà d’un voyeurisme unilatéral en révélant la vulnérabilité physique et l’abandon presque animal de l’être humain qui en dansant se laisse regarder par l’autre.
Sur scène, il y a quatre danseurs (deux femmes et deux hommes) et d’un miroir immense qui confronte le spectateur avec son propre rôle dans le spectacle.